Recensement du patrimoine culturel de Bretagne
Au n°1, les ouvertures, qui sont pour la plupart moulurées d'une arrête et dotées de linteaux en arcs segmentaires, ont été modifiées : au premier niveau, une porte a été transformée en baie alors que la baie a été transformée en porte-fenêtre. Une ouverture a été créée au XXe siècle. Les modifications sont rendues visibles par l'utilisation d'éléments en ciment. Au second niveau, une baie a été agrandie et prend aujourd'hui l'apparence d'une porte-fenêtre. Les travées de ce logis sont décentrées, ce qui est typique des constructions de la fin du XIXe siècle en Vallée de la Rance. Cette alignement a donc été remanié à cette époque, comme en témoigne l'apparence des lucarnes jacobines. À l'arrière de la maison, une étable a été accolée au logis dans le prolongement du mur pignon. Les linteaux y sont en bois.
Le n°2 revêt une apparence similaire et a lui aussi été très remanié en façade. La présence d'une grande arcature segmentaire rendue aveugle, comprenant aujourd'hui une baie et une fenêtre, semble indiquer qu'il s'agissait anciennement d'une étable. Deux baies ont été créées en façade au XXe siècle, dans l'esprit originel du bâtiment. À l'étage, une baie aux jambages moulurés d'une arrête a été agrandie en porte-fenêtre. Tous les linteaux de cette façade sont en arc segmentaire, tout comme ceux des deux lucarnes capucines.
Au regard de la composition des façades et des toitures, ces deux logis semblent dater de la même époque ou tout du moins, avoir été remaniées à des époques proches. Si l'apparence de ces deux logis les rapproche du quatrième quart du XIXe siècle, ils doivent être plus anciens puisque présents sur le cadastre de 1835. Confirmant cette hypothèse, on trouve une corniche de pierre réalisée en quart-de-rond tout au long du débord de toiture. Les murs pignons du n°2 semblent également plus anciens : ils sont rampants, découverts et formés de pierres assisées agrémentées de crossettes simples. On observe enfin des trous de pigeons comblés, sous la corniche du n°2.